Le voyage astral : lorsque la conscience s’évade

Le voyage astral : voilà un terme bien mystérieux et qui cache une grande complexité sur la nature humaine ainsi que sur la définition que nous apposons au mot « réalité ». Imaginez qu’il existe un monde parallèle au monde physique, dénué de densité, invisible, extrait de toute notion du temps dans lequel il est tout de même possible de voyager en conscience, d’y faire de nouvelles rencontres d’une tout autre nature, de rencontrer des êtres chers décédés, de voler à des vitesses inimaginables et où la pensée permet de réaliser tout ce que l’on désire ! Est-ce là une réalité ou un pur fantasme ? Quel est donc ce voyageur ? Quel est cet autre monde ? Comment y parvenir ? Qu’y perçoit-on ? C’est à un tour d’horizon autour de ces questions auquel je vous invite dès à présent.

Au cours du siècle dernier, le voyage astral a eu plusieurs appellations. Parfois nommé projection astrale, dédoublement ou plus simplement sortie hors du corps, tous parlent de la même chose : la capacité humaine à s’extraire consciemment de la réalité physique pour explorer ce que l’on appelle le plan astral. Accepter cette possibilité, c’est accepter l’existence de mondes multiples.

Représentation d’une sortie hors du corps

Bien des années avant que le public ne s’intéresse au voyage astral, ce sont les expériences de morts imminentes (ou EMI) sur lesquels les projecteurs étaient fixés. Il faut dire que le Dr Raymond Moody, psychiatre américain, était fort éloquent dans le domaine dès les années 70, et laissait entendre clairement que l’âme survivait après la mort physique. Et que par conséquent il existait un autre monde où l’âme trouvait refuge, dans l’au-delà, autre nom donné au plan astral. Le fait même que des personnes déclarées en mort cérébrale pouvait avoir des souvenirs au moment même où le cerveau ne fonctionnait plus était époustouflant. C’est bien qu’il se passe quelque chose, à un autre niveau de conscience. Mais, il faut toutefois dire que les EMI me semblent bien limitées pour comprendre ce qui se passe derrière le voile du monde physique, en ce sens que les expérienceurs (ceux qui vivent l’expérience) des EMI subissent davantage ce qu’ils vivent, comme le déroulement d’un scénario, et, généralement, de manière non reproductible. A l’inverse le voyage astral offre une liberté accrue et une reproductibilité, potentiellement, infinie. Mais je reconnais que l’étude des EMI a sans doute été l’élément précurseur et déclencheur de l’intérêt pour le voyage astral.

Ainsi, pour bon nombre de pratiquant du voyage astral, par sa reproductibilité, ce dernier représente une voie de développement personnelle unique, profondément tournée vers le spirituel. C’est pourquoi ces expériences sont désormais recherchées et souvent encadrées par des personnes expérimentées autour de stages ou de suivis hebdomadaires.


La nature du voyageur

Parler d’un voyage sous-entend l’existence d’un voyageur pour l’entreprendre. Quelle est la nature de ce voyageur ? Depuis l’ancienne Egypte, il est fait mention du bâ qui est la partie de l’être humain invisible s’extrayant du corps physique lorsque la mort survient. Ainsi, très tôt dans l’histoire de l’humanité la question de la survie de l’âme après la mort est posée. Les égyptiens représenteront souvent ce bâ sur des gravures, des fresques murales ou par des statuettes sous la forme d’un oiseau à tête humaine. Preuve qu’à cette époque une certaine connaissance ésotérique fut à la portée de tous et intégrée dans les pratiques religieuses.

Représentation du Bâ égyptien

C’est une croyance qui a traversé les âges et les frontières, Platon parlait alors de corps pneumatique, Aristote de psyché et les hindous de corps de désir. Le bouddhisme considère même le voyage astral comme une sorte de pouvoir supérieur qu’acquiert les méditants avancés. L’occultisme de la fin du 19ème siècle, tels que la Théosophie et l’anthroposophie appelèrent ce bâ, le corps astral. Selon les connaissances de cette époque, l’homme serait donc constitué de 7 corps différents et dont l’aspect vibratoire est très variable de l’un à l’autre. Allant du plus dense (corps physique, mortel) au plus subtil (Esprit, immortel), ces 7 corps sont associés à 7 plans d’existence respectifs, interdépendants les uns avec les autres. Les corps représentent ainsi les moyens, les véhicules que la conscience serait en mesure d’emprunter pour explorer ces différents mondes. Chaque monde étant eux-mêmes constitués de 7 sous-plans ou régions qui détermine généralement la qualité du voyage. Les régions les plus basses étant dédiées à des environnements plus matériels, en rapport avec le monde physique, alors que les plus hautes sont lumineuses et plus spirituelles. Aussi, il faut bien faire attention à l’humeur du moment lorsque l’on pratique le voyage astral et éviter de le pratiquer lorsque nous sommes tristes, stressés ou en colère au risque de se retrouver dans une région peu séduisante au contact d’intelligences voulant exploiter les énergies erratiques de l’expérienceur.

On peut alors imaginer la conscience s’habiller tel un spationaute investir un aéronef (véhicule ou corps) pour visiter des mondes inconnus. Nous sommes là au centre même de l’exploration intérieure, celle qui déchire le voile qui sépare la nature palpable, de l’invisible qui la soutient. Ainsi, par divers moyens, que nous listerons plus tard, la conscience, véritable pilote lors ce voyage, peut transférer son activité du corps physique (via le cerveau qui est son support physique) vers le corps astral. Cela implique que le corps physique, par l’intermédiaire d’une sorte de transe, soit devenu insensible aux stimulations extérieures afin que le transfert s’opère sans interruption et qu’il soit surtout maintenu suffisamment dans le temps. Car à n’importe quelle stimulation (un bruit, quelqu’un qui vous touche, une peur …) la conscience retrouve automatiquement le chemin du corps physique.

Généralement, on prête également une coloration au corps astral qui détermine l’état émotionnel dans lequel il se trouve. Cette coloration serait ainsi perceptible par des clairvoyants qui peuvent ainsi déterminer l’humeur ou l’état d’esprit des personnes qu’ils croisent sur leur chemin.

On associe parfois la bilocation et le voyage astral. La bilocation une pratique réalisée le plus souvent par de grands êtres spirituels dont la caractéristique permet d’être à deux endroits différents en même temps. Ce sont de nombreux témoignages qui relatèrent ces faits. Parmi ces êtres, on citera Cagliostro, le Comte de Saint-Germain, Yvonne-Aimée de Malestroit, Padre Pio, François-Xavier … Le corps astral pourrait alors être à ce point densifié qu’il peut apparaître à des tiers comme ayant une existence physique propre. J’ai pu faire l’expérience plusieurs fois de l’apparition d’être ou d’objets immatériels dans la réalité physique, comme se superposant à l’environnement dans lequel j’étais. Dans ce type de perception, rien ne prouve qu’il y a matérialisation de quelqu’un ou de quelque chose car il pourrait tout autant s’agir d’une perception de la conscience qui, parallèlement à sa présence dans le monde physique, a pu capter une information d’un autre plan (comme dans le cas des médiums). Mais pour autant ce qui est alors perçu apparaît comme bien réel et tangible. On imagine assez bien combien des apparitions, même anodines, peuvent engendrer peurs et angoisses à ceux qui ne savent pas les interpréter.

Livre de Franz Bardon sur la formation magique

Franz Bardon, occultiste du 20ème siècle soutient dans son livre « Le chemin de la véritable initiation magique » qu’en condensant l’élément Terre à partir du plan astral et dans son corps astral, celui-ci peut se matérialiser si fortement qu’il sera vu, entendu et touché par tout individu. Il affirme également que l’expérienceur, qu’il qualifie dans son enseignement de mage, peut également dématérialiser un objet physique, à partir du plan astral, grâce à la visualisation en accélérant la vitesse des électrons autour des atomes constituants l’objet.

Si de telles allégations pourront paraître curieuses à certains lecteurs, il n’en demeure pas moins que le corps astral n’a certainement pas livré tous ses secrets. Nous n’en sommes qu’aux balbutiements de sa découverte et de la compréhension de son fonctionnement.

Difficile également de ne pas faire mention du cordon d’argent qui lie le corps astral au corps éthérique (source de l’énergie vitale du corps physique) que l’on nous rapporte dans bon nombre de livres. Ce cordon serait de couleur lumineuse argentée dont la taille avoisinerait les 5 cm de diamètre au point d’attache avec le corps physique. C’est un lien qui peut s’allonger indéfiniment et qui ne se rompt qu’à la mort physique.

Le corps astral possède des propriétés très surprenantes comme celle de se déplacer à la vitesse de la pensée, de passer à travers les murs, d’avoir une perception bien plus accrue de son environnement, (on voit à travers les objets, les murs, la vision est à 360°), visiter des pays sans se déplacer … et bien d’autres choses encore.

Les 7 plans de notre système solaire

Le plan astral

Comme nous l’avons évoqué précédemment, selon la Théosophie, le monde astral est l’un des 7 plans dans lequel évolue l’être humain. L’approche qu’en fait ce dernier est encore embryonnaire pour la majorité des hommes et c’est encore plus nébuleux pour les autres plans qui sont vibratoirement supérieurs au plan astral.

Pour Charles Webster Leadbeater, prêtre et théosophe anglais, le plan astral comme les autres plans contient 7 subdivisions caractérisées par un degré différent de matérialité et un état particulier de la matière qui lui appartient. Ces sous-plans ne représentent pas des régions distinctes, il faut davantage les voir comme des environnements qui s’imbriquent, s’entrelacent les uns avec les autres. Ainsi, un individu voulant se déplacer au sein des sous-plans ne se déplace pas dans l’espace proprement dit, c’est sa conscience qui effectuera le transfert d’un état à un autre. En imaginant que la conscience passe du 6ème sous-plan au 4ème sous-plan, c’est alors un aspect du monde astral qui s’effacerait sous les « yeux » de l’expérienceur pour révéler un tout autre visage.

Le plan astral est le plan de l’émotionnel, de l’illusion en ce sens que tout peut y être créé. C’est un monde dans lequel les apparences peuvent être trompeuses. Il pourrait ainsi se révéler être un enfer ou un paradis en fonction de la manière dont l’homme pense sa vie. C’est pourquoi, il n’est pas recommandé aux personnes ayant des troubles psychologiques importants de pratiquer le voyage astral.

La littérature ésotérique fait également référence à ce que l’on appelle le bas astral. C’est là, la région la plus basse du plan astral (le 7ème sous-plan) où vivrait des êtres laids, sombres, aux intentions peu recommandables dont le vampirisme énergétique est souvent le mode de survie. Pour Akhena, expérienceuse française et formatrice en voyage astral, aujourd’hui décédée, le bas astral n’existe pas. Moi-même, n’en n’ayant jamais fait l’expérience je reste mesuré sur le sujet tout en considérant toutefois cette possibilité.

Quelle apparence a-t-on dans l’astral ?

L’image que nous avons de nous-même est si ancrée inconsciemment que généralement nous abordons le voyage astral avec une apparence similaire à celle que nous avons dans notre vie physique. Dans les premières sorties nous n’avons même pas l’idée de nous métamorphoser car l’expérience même de la sortie est déjà suffisamment étonnante, pour qu’elle se suffise à elle-même. En réalité, nous avons l’apparence que nous voulons prendre. Par l’effet de la pensée, nous pourrions ainsi gommer ce que nous avons toujours considéré comme des imperfections de notre corps physique ou bien changer radicalement d’apparence. Le plan astral est un terrain de jeu qui permet toutes les « folies ».


Différents types de voyage astral :

On peut vivre le voyage astral de deux manières différentes, soit volontairement, soit involontairement.

Volontairement :
Considérer qu’il y a une démarche volontaire pour pratiquer le voyage astral c’est mettre en application des méthodes particulières pour y parvenir. Il y a là, généralement, un réel travail de recherche de la part des expérienceurs. Les sorties volontaires peuvent se faire de deux façons, soit inconsciemment par autosuggestion avant l’endormissement, soit consciemment.

Par l’autosuggestion, on évite toutes les phases physiologiques désagréables propre à la pré-sortie.

Les sorties conscientes ont pour principe de vivre les phases physiologiques de la sortie (autrement dit les différentes étapes), jusqu’à l’aboutissement de celle-ci. Les personnes les plus douées ne ressentent pas forcément de désagrément physiologique. Le passage d’un état à un autre se faisant sans forcément prendre conscience de toutes les étapes intermédiaires.

Involontairement :
Elles peuvent faire suite à des exercices de yoga, de sophrologie ou tout autre exercice qui requiert l’utilisation d’une respiration particulière, sans en avoir été le but. Le corps ayant été mis dans une vibration inhabituelle peut amener la conscience à vouloir quitter le corps physique. Les siestes peuvent également en être le déclencheur lorsque la conscience oscille entre deux états (état hypnagogique). Pour finir, les chocs, des douleurs intenses, des pertes de repères sensorielles lorsque le corps est soumis à une vitesse de déplacement inhabituelle peut également générer des sorties involontaires.

Elles se produisent le plus souvent une ou deux fois dans la vie sans que l’on en recherche forcément la cause ni à revivre l’expérience.

Quelles sont les méthodes pour y parvenir ?

Elles sont aussi variées que les expérienceurs le sont. Il n’y a pas de méthode reine pour parvenir à voyager dans l’astral, il y a celle qui nous est adaptée, qui nous parle, qui a du sens. Beaucoup de méthodes ont été répertoriées dans le temps dont je vais reprendre ci-dessous les principales succinctement :

Principe du phosphénisme
source : https://www.kundalini-machine.com
  • Dans le chamanisme, on utilise parfois des plantes qui ont des effets psychotropes comme l’iboga. La substance de la plante permet ainsi à l’expérienceur de le mettre dans une transe capable de lui ouvrir les portes du plan astral. Le risque de perdre le contrôle de ce qui se déroule est alors présent. Je ne conseille pas cette pratique si elle n’est pas encadrée par quelqu’un d’expérimenté car l’utilisation de ces plantes à fortes doses peut provoquer la mort.
  • La relaxation, la respiration et la concentration sont 3 éléments importants sur lesquels travailler avant une sortie astrale. Elles permettent de conditionner le corps physique au calme et l’attitude mentale vers le désir intense de la sortie astrale. Elles créent l’état vibratoire nécessaire au transfert de la conscience sur le plan astral.
  • Le phosphénisme est une méthode de développement personnel créée par le docteur Lefébure dont le principe est d’utiliser la lumière comme énergie mentale en fixant une lumière appropriée quelques secondes. Le phosphène généré (trace résiduelle de la lumière sur l’œil, paupière fermée) est alors utilisé conjointement à un balancement latéral de la tête.
  • La visualisation est un autre moyen pour effectuer une sortie astrale. Elle peut être complémentaire aux autres méthodes énumérées ci-dessus ou constituer le fondement principal de la pratique. Une visualisation est généralement associée à l’émotion que suscite l’image créée et va générer, de ce fait, l’influx émotionnel nécessaire pour parvenir au but. N’oublions pas que tout ce qui prend naissance dans l’esprit, prend aussi forme dans l’astral.
  • La sortie astrale peut également se faire au moment de l’endormissement. C’est un exercice plus complexe car on garde rarement le souvenir de son endormissement. Il faut donc laisser son corps aller au calme sans chercher à prendre le contrôle des choses, sans appliquer une respiration particulière. Il faut être attentif aux changements de sensation ce qui demande, j’en conviens, une certaine maîtrise dans le lâcher prise, dans l’abandon. Au bout de quelques minutes de calme, le corps se trouve comme anesthésié énergétiquement subitement. Il y a clairement un avant et un après. Et le déroulement de cet après s’effectue exactement comme les exercices respiratoires qui permettent la sortie consciente. La baisse soudaine d’énergie peut faire peur mais elle est naturelle. Elle fait peur car c’est un ressenti que nous n’avons pas lors d’un endormissement classique. Tout étant géré de manière automatique au point que nous ne nous rappelons généralement jamais du point de basculement dans le sommeil.
  • L’autosuggestion peut également être utilisée en vue de programmer le subconscient à une sortie astrale. Il est recommandé d’utiliser l’autosuggestion au temps du présent comme « Cette nuit, je sors de mon corps » par exemple. C’est une pratique qui demandera patience et régularité. Il est rare que cela fonctionne du premier coup.
  • Le travail sur les chakras et les mantras.

La pratique du yoga ou de la méditation est une base importante sur laquelle il faut travailler lorsque l’on aborde tout ce qui est lié aux expériences psychiques. Ces pratiques conduisent à mieux équilibrer les pensées et les émotions. Aussi, si celles-ci sont mieux maîtrisées l’expérience ne peut qu’être de meilleure qualité et facilitée. Les repas trop riches peuvent également être un obstacle à la pratique du voyage astral. Non pas qu’ils soient une entrave systématiquement mais ils alourdissent la structure corporelle et provoquent un certain engourdissement de la capacité cérébrale et de la volonté.

Comme toute autre pratique, c’est la régularité qui produit les meilleurs résultats.

Quelques exemples de rencontres qui peuvent-être faîtes ?

  • Tout d’abord les expérienceurs eux-mêmes, entre eux, peuvent se rencontrer inopinément ou dans le cas d’un rendez-vous arrangé.
  • Les défunts : ils résident en très grand nombre sur le plan astral temporairement, aussi longtemps que leurs consciences ne se seront pas hissées sur un autre plan d’existence. Une fois fait, le corps astral sera laissé à l’abandon et deviendra un cadavre astral.
  • Les cadavres astraux ou coques : ce sont généralement ce qui reste d’un défunt, sur le plan astral, dont la conscience se sera élevée sur des plans plus hauts. Ils se désagrègent au fur et à mesure du temps mais sont toutefois porteur d’information sur la vie de leurs anciens hôtes. Ils ont un semblant de vie et d’intelligence, ce qui peut tromper les médiums qui prennent contact avec eux sans le savoir.
  • Les formes pensées : tout ce qui est pensé peut prendre vie dans le monde astral. Les pensées obsessionnelles sont d’autant plus présentes si elles sont vitalisées très souvent par la peur qu’elles suscitent. Elles apparaissent néanmoins comme des choses inertes, sans vie au premier regard mais qui ne tardent pas à s’animer si nos pensées leur donnent de l’intérêt ou si on leur suppose une réaction à avoir.
  • Les élémentals ou esprits de la nature : reconnus par de nombreuses traditions occultes, ils ne semblent que peu se dévoiler à un expérienceur. Il y a très peu de témoignages relatant une telle rencontre sur le plan astral mais des occultistes comme Franz Bardon en ont fait maintes fois référence dans leurs écrits et disent avoir travaillé avec eux.
  • Les guides : ils apportent parfois leurs aides aux expérienceurs pour sortir hors de leurs corps. Ils peuvent également délivrer un message aux expérienceurs et leur confier des missions astrales. Leurs apparitions ne sont pas systématiques et beaucoup de voyageurs ont déclaré n’en avoir jamais rencontré.
  • Les extraterrestres : certains expérienceurs relatent avoir fait la rencontre d’extraterrestres sur le plan astral. On peut penser que ce type de contact est à l’origine des textes de canalisations (channels) que l’on trouve dans la littérature ufologique.
  • Les adeptes : entendez par adeptes, des êtres hautement réalisés spirituellement. Généralement, ils se réunissent en loge dans des environnements astraux particulièrement protégés en vue de donner un enseignement à des disciples dont ils ont la responsabilité. Si de pareilles rencontres ont été relatés, elles l’ont été de la part de disciples ayant affirmé avoir franchi les portes du secret comme l’auteur espagnol Vicente Beltràn Anglada.

Le sommeil

On peut dire que le sommeil est une forme de sortie astrale. Je ne l’évoquerai pas comme un voyage astral à proprement parlé car il n’est pas systématiquement lié à un déplacement du corps astral, même inconscient.

La majorité du temps, le sommeil conduit la conscience dans un état léthargique dans le corps astral. Ce dernier reste alors en périphérie du corps physique. Il peut engendrer des rêves dans une bulle qui lui est propre et qui découle le plus souvent des états émotionnels du moment. On peut toutefois enregistrer des informations extérieures (images, sons, une situation particulière…) lorsqu’un autre voyageur de l’astral tente de pénétrer notre bulle pour y délivrer un message. Son interprétation n’en sera pas aisée pour autant car il est généralement dénaturé une fois réveillé si ce n’est oublié au bout de quelques heures.

Et la science dans tout ça …

Le problème du voyage astral c’est qu’il n’a jamais été validé par la communauté scientifique. Celle-ci se contente pour le moment d’analyser les rythmes cérébraux sur des sujets tests qui, finalement, sont les seules données réellement indiscutables. De par la nature immatérielle de l’astral, toute preuve factuelle semble difficile à obtenir. Les tests qui consistent à trouver à l’aveugle la nature d’un objet ou d’une image cachée, en sortie astrale, ont toutefois pu faire fléchir certains positionnements fermés.

Et pourtant que de tentatives, dans le passé, pour faire admettre au public que le voyage astral n’était pas un délire. On se rappelle alors de Hector Durville, chercheur français, au début du 20ème siècle, et de ses expériences sur le magnétisme, qui donna des instructions à des personnes « dédoublées » afin de réaliser certaines expériences dans le plan astral et d’en faire l’exploration. Je citerai Charles Lancelin également, auteur français du livre « Méthode de dédoublement personnel » en 1912, dans lequel il explique comment sortir de son corps. Un livre considéré comme une référence pour l’époque car il se présente comme l’un des premiers guides pratiques sur le sujet. Et comment ne pas citer également Sylvan Muldoon, pionnier américain du voyage astral qui, en collaboration avec le chercheur Hereward Carrington, écrivit le livre « La projection du corps astral » en 1929. Muldoon y est précis, il décrit ce qu’il vit, comment il le vit et fait part des résultats de ses expériences et de ses observations personnelles.

Projection du corps astral (édition anglaise) de Sylvan Muldoon et Hereward Carrington

Tous ces chercheurs passés, seraient à coup sûr considérés, péjorativement, comme des parascientifiques par nos scientifiques contemporains.

Et puis, il y des recherches scientifiques qui sortent du lot, qui relancent le sujet avec grand intérêt. Il faudra néanmoins attendre septembre 2016 pour voir Sylvie Déthiollaz (docteur en biologie moléculaire) et Claude-Charles Fourrier (psychothérapeute) livrer leur pierre scientifique sur l’étude de la sortie hors du corps en publiant les résultats de leurs expériences dans leur livre « Voyage aux confins de la conscience : Dix années d’exploration scientifique des sorties hors du corps : le cas Nicolas Fraisse ».

Nicolas Fraisse est une personne particulièrement douée car il peut sortir de son corps à volonté.

Le site sciencepost.fr explique alors comment était réalisé les tests :

« Les expériences menées sont nommées « tentatives de sortie hors du corps sous contrôle ». Celles-ci consistent à équiper Nicolas de capteurs placés sur sa tête et lui faire deviner la nature d’images situées dans d’autres pièces que celle dans laquelle se déroule le test. Selon les chercheurs, sur 40 expériences, le « cobaye » a réussi à deviner 7 fois la vraie nature de ces images. »

Ainsi, pas de doutes pour Sylvie Déthiollaz, les résultats sont suffisants pour montrer qu’on ne fait pas face à une hallucination. Nicolas Fraisse trouve bien des informations précises sur des endroits où il n’est pas présent physiquement.

De gauche à droite, Claude-Charles Fourrier, Sylvie Déthiollaz et Nicolas Fraisse
Source photo : ISSNOE Diffusion

Il est sans nul doute difficile de convaincre que notre réalité physique n’est qu’un aspect d’une réalité globale bien plus complexe. Nous sommes tous tellement pris par nos affaires quotidiennes que nous avons l’impression que la vie n’existe pas au-delà de nos sens physiques. Nous sommes ainsi habitués à nos bruits émotionnels et mentaux qui définissent, malgré nous, une norme de société. Et quoi de plus rassurant quand la masse semble réagir de la même manière. Et pourtant nous expérimentons l’invisible à chaque instant. Par nos pensées, nos émotions, nous faisons l’expérience de l’immatériel. C’est juste que nous ne savons pas les aborder dans le silence, qui se trouve être un véritable libérateur des sens et des expériences.

Le voyage astral est, selon moi, une science du 21ème siècle qu’il nous faudra découvrir comme une étape intermédiaire à une exploration bien plus profonde encore de notre être. Nous remontons inlassablement le fil d’Ariane qui nous conduit, peu à peu, au rythme de chacun, à une conscience unitaire qui embrasse TOUT, omnisciente et omnipotente qui s’exprime par l’Amour comme un liant entre toutes choses.

Et au-delà même de l’expérience proprement dite du voyage astral, c’est une transformation intérieure qui s’opère au contact de ce monde subtil, c’est une nouvelle perception du monde qui change également la relation de l’expérienceur avec la nature et les gens. Elle offre plus d’assurance dans la vie de tous les jours car elle donne enfin du sens à la vie. Cette expérience est profondément initiatique. Mais si elle répond à certaines questions, elle en pose mille autre auxquelles l’avenir devra répondre.

PS : Cet article a fait l’objet d’une publication dans le Webzine « Intuition » n°2 – septembre 2020.
Le magazine ne semble plus vendu, aussi je republie ici une partie du dossier que j’ai écrit à l’époque.


Patrice GOUEZ

2 Commentaires

  1. Merci beaucoup pour le partage de cet article très instructif, bien développé et référencé 👍

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